LES RENCONTRES DU PRIEURÉ
RÉCITAL DE PIANO - SIMON GHRAICHY, le 26 juillet à 19h
RÉCITAL DE PIANO - SIMON GHRAICHY, le 26 juillet à 19h
Impossible de charger la disponibilité du service de retrait
Simon Ghraichy est artiste Steinway.
"Le pianiste qui secoue le classique", Le Figaro
Manuel de Falla
4 pièces espagnoles (Aragonesa, Cubana, Montañesa, Andaluza)
Beethoven - Liszt
Allegretto de la 7e symphonie
Franz Liszt
Rhapsodie hongroise no. 11
Rhapsodie hongroise no. 12
Ernesto Lecuona
Quatre danses afro-cubaines
Malagueña
Arturo Márquez
Danzón no. 2 (transcription pour piano seul par Simon Ghraichy)
Ce programme propose un voyage à travers les résonances populaires dans la musique savante, du folklore tzigane à l’Espagne andalouse, des rythmes afro-cubains au danzón mexicain.
Les Quatre pièces espagnoles de Manuel de Falla, composées en 1906–1909, illustrent l’intégration subtile du patrimoine musical populaire andalou dans une écriture pianistique raffinée. Sans sombrer dans la simple illustration pittoresque, de Falla extrait l’essence des danses, des modes et des accents de l’Espagne du Sud, dans une esthétique mordante et impressionniste. Les quatres danses amènent l’auditeur au soleil brûlant de l’Andalousie à travers des explosions rythmiques avant de s’éteindre dans un pianissimo impalpable, comme pour s’excuser d’avoir crié trop fort.
Cette hybridation entre folklore et virtuosité se retrouve dans les Rhapsodies hongroises de Franz Liszt. Ici nous entendrons les rhapsodies n°11 et n°12. Composées à partir de mélodies et danses tziganes hongroises, ces œuvres réinventent les gitaneries. Liszt transcende les tournures populaires pour en faire de véritables pièces de bravoure, mêlant lyrisme, improvisation et pyrotechnie pianistique.
L’Allegretto de la 7e Symphonie de Beethoven, transcrit pour piano par Liszt, agit ici comme une passerelle entre ces univers. Dans ce mouvement à la rythmique obsédante et à la simplicité mélodique apparente, Beethoven parvient à une forme d’universalité qui n’est pas sans rappeler le caractère répétitif et envoûtant de certaines musiques traditionnelles.
Ensuite c’est l’Amérique Latine qui sera à l’honneur. Sous les tropiques, Ernesto Lecuona, figure majeure de la musique cubaine, offre un tableau flamboyant danse la Malagueña et les Danses afro-cubaines où fusionnent rythmes africains, mélodies hispaniques et langage pianistique occidental. Le folklore est porté par une sensualité rythmique et un éclat mélodique typiquement caribéens.
Enfin, le Danzón n°2 d’Arturo Márquez, bien que mexicain, s’inscrit dans cette même tradition caribéenne. Le danzón, né à Cuba au XIXe siècle avant de s’implanter durablement au Mexique, devient ici matière orchestrale foisonnante. Sa transcription pianistique par Simon Ghraichy restitue l’élan et la nostalgie dansante d’un genre hybride, populaire dans sa genèse, mais transcendé par l’écriture.
Partager

